« Triptyque pour orgue »

1979
Durée : 18 minutes environ

Cette œuvre, écrite entre décembre 1978 et mars 1979, est une commande de Radio-France.
Elle a été créée par Bernard Foccroule à la tribune de l'église Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux à Paris le 12 mai 1980, dans le cadre du "cycle d'orgue" de Radio-France.
Cette musique, qui s’adresse à un instrument à trois claviers, a recherché ses principales caractéristiques dans :
- le timbre et les contrastes timbriques
- la mélodie et les contrastes de registres
- la volonté, sur le plan rythmique, d’échapper à une division rationnelle du temps
- un type d’harmonie qui, non fonctionnelle, a pour mission d’épaissir le son.

A propos de la forme,
l’œuvre est divisée en trois mouvements distincts, qui exploitent les différentes possibilités de l’orgue, mais ne présentent pas de rapport direct les uns avec les autres.
Le premier
exploite l’écho et la résonance.
Une ponctuation grave comme une respiration intense qui se fait de plus en plus haletante fait monter la pression vers un paroxysme, après lequel on retrouve au premier plan l'élément mélodique et des effets d’écho.
Le deuxième
s’inspire de sons de cloches dans le lointain, ici matérialisés par l’alternance de deux accords.
Le troisième,
le plus développé, est conçu comme une grande montée progressive, bâtie sur quelques éléments traités en ostinato. Suit un retour graduel au calme utilisant les mêmes motifs, sur lesquels vient s’inscrire un babillage aigu qui prend en charge l’extinction de ce grand decrescendo.
Édith Lejet

Éditions Lemoine

Voici une critique, signée de J.M. de Montremy, parue dans le journal « La Croix l’Événement » du mardi 21 janvier 1986, à propos du concert donné à la Maison de Radio-France par Georges Guillard le 14 janvier 1986 :
« Le concert s’ouvrait par la création du TRIPTYQUE d’Édith Lejet, élève de Jolivet : l’auteur met en valeur la couleur de l’orgue et le fait « sonner » admirablement de façon lumineuse avec l’écriture la plus sobre possible. Comme quoi poésie et architecture font bon ménage. »

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