« Mystery of a landscape »
Episode concertant pour violon et ensemble instrumental

Compositeur : Edith Lejet
Composition : ré-écriture de la pièce « Secret d’un paysage » (2012-2013)
Durée : 12’ environ
Nomenclature : violon solo et ensemble de 16 musiciens : 1 flûte, 1 hautbois, 1 clarinette en Si b, 1 basson, 1 cor en Fa, 1 trombone ténor-basse, 2 stands de percussion, 1 harpe, 2 violons, 2 altos, 2 violoncelles, 1 contrebasse.

Commentaire :
A propos du terme « landscape », est-il question de la contemplation d’un paysage réel, ou s’agit-il d’une œuvre d’art, un tableau ? Il y a une véritable ambiguïté.

Dans la réalité, un paysage quel qu’il soit n’offre qu’une apparence éphémère. Exposé aux phénomènes météorologiques, à l’alternance du jour et de la nuit comme au rythme des quatre saisons, il nous propose une image en perpétuelle évolution, toujours différente.

Sur le même paysage peut être posé un autre regard, qui est réservé à l’artiste authentique et visionnaire. Qu’il soit peintre ou poète, cet être talentueux, après une initiation et un apprentissage technique long et acharné, aura acquis la capacité de fixer durablement une image intemporelle, dans toute sa beauté et sa force. Marqué alors de son empreinte, le paysage ainsi transcendé sera pourvu de vertus insoupçonnables car son auteur aura pénétré pour le réaliser au cœur même de la Vie.

Cette composition musicale en un seul mouvement, « Mystery of a landscape », se présente comme une fresque, une méditation sur les pouvoirs mystérieux de l’art et le rôle de l’artiste créateur, en relation avec l’une des « Nouvelles orientales » de la poétesse franco-américaine Marguerite Yourcenar, « Comment Wang Fô fut sauvé ». Episode concertant pour violon et ensemble instrumental, ce n’est en aucun cas de la musique descriptive.

Bien qu’ils soient soumis à d’incessantes variations et mutations, des gestes, motifs ou éléments sonores caractéristiques jalonnent et structurent l’œuvre. Le violon solo se détache dans ce contexte pour dérouler une partie mélodique et expressive, dans un style souvent incantatoire. Cette pièce tend à créer une réflexion en phase avec l’univers littéraire à la fois irrationnel et rationnel de Marguerite Yourcenar, et plus généralement avec l’idée de transcendance.

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